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WILLY

Il vivait sur un balcon, en plein froid, au cinquième étage

 

C’était un jour de février, un mercredi soir.

Le téléphone sonne, une dame m’appelle au secours pour un petit chien dans une cité sordide de Dreux, encore une…

Elle habite au 5ème et dernier étage de l’un des innombrables immeubles de cette cité et, sur le balcon voisin du sien, mais éloigné, car situé dans l’autre cage d’escalier, un petit chien, « gros comme un chat » me dit-elle, vit dans une boîte de transport pour chat, au 5ème en plein vent côté nord, depuis… début octobre. Il pleure, il geint. La dame, qui aime les animaux, n’en peut plus. Elle me dit avoir eu mes coordonnées par une dame de plus de 80 ans, mon « indic » dans cette cité où je suis déjà intervenue pour retirer une petite York, LOLA, martyrisée par une personne handicapée.


Le lendemain, armées de nos cartes d’enquêtrices de L’Homme et son Chien, Myriam et moi débarquons chez la dame du petit chien, à l’heure précisée par la voisine. Nous nous présentons, rentrons chez elle et commençons à la questionner sur son petit chien.

Nous allons sur le balcon : 1,5 m² au maximum, une boîte de transport pour chat et un pot de fleurs avec des crottes dedans… Rien d’autre, pas d’eau…

Nous rentrons avec le chien, un petit croisé Jack Russel – Cavalier King Charles, adorable, il nous fait une super fête, trop content que l’on s’intéresse enfin à lui. La longueur de ses griffes en dit long sur l’exercice qu’il peut faire.

 

Nous reprenons les questions, pourquoi, pourquoi ce petit chien de poche vit-il sur le balcon ? Réponse déconcertante, mais répétée maintes fois : « Pour qu’il soit à son aise ! » « À son aise, mais madame, il fait si froid, le vent au 5ème étage côté nord, c’est mortel ». Le vide autour de cette petite plate-forme, les barreaux au travers desquels il peut passer sans problème, pas d’eau, un pot de fleurs pour faire ses besoins, mais pourquoi ? La réponse est toujours la même : « Pour qu’il soit à son aise ! ». Je lui annonce que nous allons repartir avec lui, qu’il passe son temps à pleurer et pour cause, qu’il n’a pas à boire, qu’il est seul dans un froid glacial, pauvre petit chiot, pauvre petit être sans défense…

Elle commence à pleurnicher, parce que l’on va lui retirer son chien, mais finalement, elle préfère s’en prendre à la voisine, aux voisins, on lui a soi-disant volé sa poussette sur le palier, qu’a-t-elle fait de mal, elle fait juste vivre un chiot sur un balcon minuscule en plein froid et alors ? Il venait juste de faire des températures inférieure à – 15 ° C. J’en ai froid dans le dos.


Les jours passent, Willy est très attachant… Willy, Willou, notre Willy, notre petit Willy, comment ne pas le garder celui-là encore. Si petit et avec une si grande personnalité. Un personnage, ce p’tit chien, un ange, un amour.

 

Pour la suite de l'histoire de Willy, cliquer  ICI
 

 

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