De Nathalie CHLEIR, heureuse adoptante de Spencer, 12 ans

Nous avons décidé de prendre un deuxième chien, non pas pour donner un compagnon à Ben, notre Labrador de 5 ans, mais pour sauver un chien enfermé jour et nuit dans une cage.

Se posait le problème du choix, du type de chien, de la taille et de l'âge, étant tout à fait conscients des avantages et inconvénients. Ce qui nous a décidé surtout, c'est qu'il nous paraissait indécent, de laisser un "vieux" chien terminer sa vie dans ces conditions, ignoré de tous pendant des années et voyant défiler ses congénères sans jamais sortir.

Nous sommes donc passés par l'intermédiaire de "L'Homme et son Chien", association plus qu'active menée par une présidente acharnée contre l'injustice et pour le sauvetage de cas difficiles, qui s'est démenée des mois durant pour qu'un chien

« Spencer » soit enfin libéré.

Nous avons donc adopté Spencer à presque 12 ans, depuis 6 ans en box, adopté puis ramené un mois avant car soi-disant difficile.

Il s'avère qu'adopter un chien âgé, outre le fait que cela vous apporte une satisfaction intense d'avoir bien fait, n'est pas compliqué dans la mesure où, si l'on se renseigne quant aux codes canins, pour son arrivée puis sa future cohabitation avec le premier animal de la maison, tout rentre rapidement dans l'ordre.
Il a cherché sa place tranquillement, en voulant dominer quelquefois comme il devait le faire avec tous les compagnons d'infortune dans son box pour exister.
Ici, il a très vite compris, plus vite qu'un jeune chien, qu'on l'attendait et qu'il avait sa place à lui, son panier, sa gamelle et ses caresses.
Il est mûr, fait énormément d'efforts pour s'intégrer et nous faire confiance, lui, maltraité auparavant, est si calme, si obéissant et si content en balade.

Spencer est un chien âgé de 12 ans qui joue avec Ben (5 ans) et court plus vite que lui en forêt, il est en parfaite forme et même si ça ne dure que quelques années, nous serons heureux de l'avoir eu parmi nous et l'accompagnerons pour qu'il ait une fin de vie décente, la plus douce possible loin de son ancienne prison.

Bonne soirée à vous, Dominique, j'en pleure d'émotion en rédigeant et me rends compte, déjà depuis un moment, de la difficulté de votre job et encore, sans doute, pas complètement...